Noël boréal
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Une fois n'est pas coutume, je vais évoquer un joli petit film émouvant et qui, de prime abord, ne payait pas de mine. En cette période de Noël, je suis une grande amatrice de ces films bien marqués de cette magie-là, de cette nostalgie de l'enfance. Et c'est un film norvégien que j'ai pu voir cet après-midi dans une ambiance pour le moins glacée (chauffage en panne dans la salle où j'allais) mais de circonstance, me direz-vous.
Déjà je voudrais évoquer cette affiche qui m'a interpellé car là-dessus on sent toute la féérie de Noël. Je m'imaginais donc un film venu du grand Nord et porteur de mille lumières. En ce qui concerne les lumières, disons que l'ambiance est plutôt tamisée et que les bougies éclairent les moments minimalistes teintés de gaieté mais aussi les ombres qui peuvent hanter certains, même un 24 décembre.
Le film alterne entre différentes séquences donnant la parole à toute une flopée de personnages : le SDF qui tente de regagner sa ville natale, deux jeunes camarades d'école qui contemplent les étoiles sur le toit d'une maison, un couple d'immigrés dont la femme est sur le point d'accoucher, une femme délaissée par son amant...
Dans tous ces points de vue il y a quelque part un moment unique, un instant d'exception qui vous sort de votre vie ordinaire. On a bien l'impression qu'à Noël tout est possible : que des désirs les plus fous aux moments les plus tristes, tout peut basculer en un souffle.
C'est un film très beau et qui aborde de nombreux sujets : l'immigration, l'adultère, le retour aux sources. On est transporté dans toutes ces histoires qui défilent et s'entrecroisent, bouleversé par moment par la dureté de la vie, par le renoncement et le renouveau.
Voilà un film à recommander car il bouscule les idéaux, arrive à un moment propice pour s'interroger sur soi et surtout sur les autres. Et il y a quelques scènes cultes qui vous apprennent même des choses improbables (mais qui existent bel et bien) comme l'importation de sapins danois pour la Norvège. La Norvège est un pays recouvert de forêts et pourtant la politique nationale, qui souhaite préserver cet environnement naturel, va chercher ailleurs ses sapins qui ne lui manquent pourtant pas. Loufoque !
Créée
le 30 juin 2016
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