Kevin James encore loin du touchdown

C’est une réalisation de Charles Francis Kinnane et Daniel Kinnane. Pour écrire le scénario, Keith Blum et Chris Titone se sont appuyé sur l’histoire de Sean Payton.

On va donc voir le cas de celui-ci ayant été entraîneur des New Orleans Saints de 2006 à 2021. Il compte à son actif une victoire au Super-Bowl en 2009. Ce n’est pas sur sa carrière que Home Team va se pencher, mais sur un passage bien particulier en 2011. Il est déclaré coupable par la NFL d'avoir offert des primes à ses joueurs pour les récompenser s'ils blessaient des joueurs adverses. Cela lui valut d’être suspendu toute la saison 2012.

Ce film étant destiné au public américain en priorité, beaucoup d’éléments risquent de ne pas parler à celui français. Pour prendre du plaisir, il est mieux d’aimer le football américain et de connaître donc les principes. C’est comme cela qu’on se rend compte à quel point cette histoire est unique en son genre. Elle avait eu une portée considérable au pays de l’oncle Sam. Le départ est plutôt cool. Le film étant tourné vers la comédie, c’est sympathique. Malheureusement, quand on est bien dedans, il commence à accélérer soudainement. Le dérouler devient alors trop rapide. C’est au moment d’arriver au meilleur que cela se produit, ce qui est très frustrant. Forcément, on va déconnecter sur la seconde partie, car la cassure est trop forte.

L’humour va être gentillet. D’habitude avec les comédies produites par Happy Madison Productions, la boîte d’Adam Sandler, on peut avoir affaire à quelque chose de bien lourd. Pour le coup, à part un ou deux running gag, ça sera assez soft sur ce point. Peut-être trop, car ceux espérant retrouver la pâte Sandler seront déçus. Cette légèreté fera passer le temps, mais manque d’impact pour provoquer des rires appuyés. Les sketchs ne seront pas mémorables.

Une chose est sure, Kevin James est toujours aussi efficace. Il a ses petites mimiques qui sont géniales. Le charme de Home Team vient en grande partie de lui. Comme souvent, il va ramener ses potes comme Rob Schneider, Gary Valentine et Jackie Sandler, la femme d'Adam Sandler. Par contre, malheureusement, on ne verra pas ce dernier. Petite déception sur ce point, car on a l’habitude de le voir participer aux films de Kevin James.