Soyons honnêtes : Je suis allée voir ce film sans grande conviction, obligée de choisir entre quelques films français qui, tous, ne me disaient trop rien, j’ai jeté mon dévolu sur ce film dont le titre annonçait un genre de remake du Grand Bain.
« Hommes au bord de la crise de nerfs » : intéressant comme titre. Tout ça pour éviter de nommer que les questions de santé mentale touchent aussi bien les hommes que les femmes. Que dans la société patriarcale ce sont les femmes qui craquent et qui le montrent. Alors pour lisser ça, on ne va pas dire qu’ils sont en plein état dépressif, on va juste dire qu’ils sont « au bord de la crise de nerfs ».
Mais.
Première bonne nouvelle : je ne connais pas la moitié (sinon plus) du casting. Je ne m’attends donc à rien.
Deuxième bonne nouvelle : les répliques qui remettent (de manière gentillette on est d’accord) à leur place les discours misogynes ou encore homophobes, et qui apportent de manière silencieuse une sensibilité écologique, y vont de plus belle.
Troisième bonne nouvelle : en fait, c’est finalement très authentique tous ces dialogues. C’est pur et c’est dur cette réalité qui les hante tous et dont aucun d’eux ne sait quoi en faire.
Alors cette thérapie de groupe, complètement farfelue mais qui semble faire sens pour eux, vient extirper le pire qu’il y a en eux, leurs angoisses, leur haine, leur violence, leurs pulsions, leurs peurs féroces, leur sensibilité. Ils sont poussés à bout pour être exorcisés de leurs démons intérieurs.
J’ai été touchée (eh oui, moi même mes nerfs ont lâché ahahaha) par des scènes que j’ai trouvé fortes de symbolisme et d’émotions. C’était tantôt léger, tantôt crève-coeur, un peu comme tous ces films « feel good », et c’est de toute façon à ça que je m’attendais. Mais le dosage était très juste, alors pour ça, chapeau.