Knock-knock-knockin' on Heaven's door
Un Clint Eastwood comme je les aime. Simple mais touchant. Il est évident que Clint n'a pas poussé son scénario ni sa mise en scène au maximum et ce choix reste pourtant le meilleur pour servir son sujet: La mélancolie. Techniquement ça reste du solide. Si la mise en scène comme je l'ai dit ne révolutionne rien elle reste pertinente tout comme la photographie, magnifique sur les extérieurs et surtout non artificielle, un peu en adéquation avec le fond du film, les personnages qui y évoluent qui sonnent juste, qui respirent le naturel. Clint Eastwood signe là un road-movie utopique portant paradoxalement sur un personnage principal désabusé qui se sait condamner mais qui met tout en oeuvre pour parvenir à éffleurer son rêve et son idéal de vie, marqué par la musique.
La musique tient un rôle primordial dans le film, elle est le vecteur de vie à lui mais également à son neveu (Interprété par son fils Kyle) qui désire marcher dans les même traces que son oncle. Leurs rêves d'évolution et de progression cotoient le rêve de nostalgie du grand-père les accompagnant dans le but de rentrer dans son Tennessee natal afin d'y couler de paisibles derniers jours le tout au bout d'un road-movie singulier mais poignant avec un côté très humain où les coeurs se délieront, les rencontres se succéderont. Les personnages n'ont rien d'idéal, ils ont leur caractère propre à eux, Clint reste fidèle à lui-même en proposant des personnages loin d'être tout beaux, tout blancs (Bon je sais, ce Clint-là on ne le retrouve pas dans Invictus...). L'histoire est touchante, les protagonistes attachants et l'ensemble reste pur. Un très bon film.