Desperate housewife
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le 1 janv. 2013
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Mgr Henry Brougham (David Niven), évêque épiscopalien, n’en peut plus : la cathédrale qu’il souhaite faire bâtir pour sa paroisse semble plus hypothétique que jamais, à cause des conditions posées par sa principale donatrice (Gladys Cooper), une paroissienne particulièrement orgueilleuse et exigeante. Quelques jours avant Noël, alors qu’il implore l’aide de Dieu, un ange (Cary Grant) descend du Ciel. Mais l’ange semble plus intéressé par la femme de l’évêque (Loretta Young) que par son projet de cathédrale… Mgr Brougham va apprendre à ses dépens que, si Dieu exauce toujours nos prières, il le fait souvent par des voies totalement imprévisibles.
Une histoire d’ange tombé du ciel la veille de Noël pour aider un homme en détresse ? Non, ce n’est pas La Vie est belle, sorti l’année d’avant. Honni soit qui mal y pense souffre malheureusement de la comparaison avec son aîné, à la fois plus drôle et plus émouvant. Mais le film de Koster n’en est pas dénué de qualités pour autant. D’ailleurs, comment ne pas trouver de qualités à un film dont le rôle principal est occupé par Cary Grant, dans un de ses rôles les plus atypiques ? Ici, il se trouve parfaitement épaulé par une Loretta Young pleine de charme et un David Niven jamais meilleur que lorsqu’il joue les hommes frustrés et manipulés, auxquels on ajoutera notamment une Elsa Lanchester jeune, c’est-à-dire presque méconnaissable (en tous cas, pour qui a vu Le Fantôme de Barbe-Noire ou L’Espion aux pattes de velours).
Si la stratégie de l’ange Dudley, qui consiste à draguer la femme de celui qu’il aide, paraît difficile à comprendre de prime abord, elle est l’occasion de scènes qui vont du sympathique à l’incroyable, Dudley se révélant aussi bon patineur (dans une superbe scène tout droit sortie d’une comédie musicale) que maître de chœur, secrétaire dactylo ou même remplisseur de verre (on aurait tous besoin d'un ange comme ça !)…
Si l’humour se fait parfois discret, l’émotion n’est jamais loin, et, quoiqu’elle peine à se révéler, on pourra sans doute attribuer sa présence aux retouches effectuées après la fin du tournage par un certain Billy Wilder… Cary Grant ne cacha pas détester ce film qu’il considéra comme une de ses pires expériences. Malgré tout l'amiration que je lui porte, on me permettra de donner tort à l’acteur, en reconnaissant, certes, que cet Honni soit qui mal y pense aurait pu être bien meilleur, manquant d'un singulier grain de folie, mais en y voyant tout de même un merveilleux conte de Noël, plein de fraîcheur, de tendresse et de naïveté.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Ces pépites injustement oubliées, Les meilleurs films avec Cary Grant et Les meilleurs films de 1947
Créée
le 2 févr. 2017
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