Maurice Regamey charge Fernandel d'incarner le Marseillais-type et le réalisateur égraine tous les clichés relatifs à la fonction. Une façon qui en vaudrait une autre si la comédie n'était pas si médiocre et si grossièrement caricaturale.
Honoré, figure notoire du Vieux-Portn est le sujet d'étude d'un journaliste soucieux d'en savoir plus sur ces fameux Marseillais. Devant son interviewer incrédule, transformé quasiment en ethnologue, Honoré décline le tempérament de ses concitoyens, oisif et nonchalant, coléreux mais superficiel, affabulateur (on découvre deux scènes pseudo historiques, étonnantes mais bêtes, où les ancêtres d'Honoré fondent Marseille et inventent la pétanque.
La comédie repose excusivement sur la prestation de Fernandel, laquelle est vaine, cependant, tant est puéril l'humour, rudimentaire la réalisation, inconsistant le scénario. Fernandel, poussant de temps à autre la chansonnette, fait un numéro indigne de lui (cela dit, des nanars , il en a tournés un paquet) dans une suite de situations sans unité (Fernandel à la pêche, Fernandel présidant un concours de miss...). La comédie de moeurs sombre dans l'insignifiance et l'imbécillité alors que le sujet n'avait d'intérêt que dans le traitement ironique des lieux communs marseillais.