Hoop Dreams, c'est l'histoire de deux gamins qui passent leur temps à faire du basketball et qui se retrouveront embarqués dans la danse des sélections, des tournois inter-écoles et autres transactions absurdes pour des gamins de leur âge. Mais Hoop Dreams c'est aussi une bonne dose de questionnements sur les inégalités, l'éducation, les valeurs de l'Amérique, la séparation des classes et grosso modo tout ce qui se trouve entre ces deux kids et leur rêve: rejoindre la NBA.

Couvrant une période de quasiment 8 ans, le film retrace, en un peu moins de 3 heures, une bonne partie de la vie de Arthur Agee et William Gates, chacun essayant de rejoindre de bonnes écoles (comprendre, des écoles majoritairement blanches) pour pratiquer leur sport favori à un plus haut niveau. Ce sera le début d'une longue période de victoires, de miracles, de frustrations, de défaites et autres blessures.

On suit alors non seulement les deux basketteurs, mais aussi leurs familles respectives, leurs entraîneurs (dont celui de St-Joseph Highschool qui ne manque pas de faire penser au personnage de Al Pacino dans Any Given Sunday: un italo-américain fou furieux, complètement possédé par son amour du sport), leurs potes. Et parce que ces familles vivent dans des quartiers clairement défavorisés (comme le tristement célèbre quartier de Cabrini Green, dans lequel fût tourné Candyman), on y retrouve tous les problèmes inhérents à ces endroits. Le père de l'un des deux garçons fera d'ailleurs un peu de temps en prison pour trafique de drogue et braquage. Beaucoup de misère, mais des personnages hauts en couleurs, fascinants et surtout très attachants. La triste destinée de certains d'entre eux ne fera que ramener toute cette histoire dans une réalité bien souvent trop douloureuse.

Hoop Dreams est le témoignage d'une histoire de volonté, qui poussera ces deux garçons hors d'un chemin qui semblait déjà tout tracé pour eux et qui les amènera à se réaliser pleinement. Immense découverte, dont les 3 heures passent à une vitesse folle.
Colqhoun
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le 22 févr. 2013

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