Pure espérance
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Ah, Hope, Hope, Hope... ça me fait pas plaisir de te le mettre ce sept, vraiment pas. Pourtant, j'ai senti que ça collait bien entre nous deux au début, tu m'as fait ressentir des choses Hoppy.
Tu permets que je t'appelles Hoppy ?
Tu ne t'es pas attaqué à un sujet de tout repos mon chaton et tu ne l'as pas fait en caressant le croquant dans le sens du poil, c'est à porter à ton fait, mon grand.
L'agression sexuelle d'un enfant, les répercussions sur la famille, la réaction du cercle plus ou moins proche, l'obscénité des médias chasseurs d'ambulances, le froid administratif des hôpitaux, l'absurdité de la justice et de ses rouages... que traites-tu tout cela avec brio, ma sucrette.
Tu permets que t'appelles ma sucrette ?
Je l'aime vraiment bien aimé ta petite famille, tu sais ? Cette p'tite famille avec son papa ouvrier, sa maman tenancière de boutique et cette petite qui s'appelle tout pareil comme toi.
D'ailleurs, qui est l'éponyme dans l'histoire ?
Papa, avec ton caractère quelque peu démissionnaire du début puis abasourdit et dépassé de la suite, tu m'as vraiment touché. J'ai bien vu que tu n'étais pas même capable de faire face à cette enfant brisée mais que tu as quand même fait de ton mieux dans ton déguisement de saucisse géante.
Maman, je l'ai bien senti ton couple un peu nul qui bat de l'aile puis toute ta dévastation, ta colère contre tout le monde et donc un peu personne. Tu as vécu ta douleur en criant te faisant miroir de ton mari impassible dans son mutisme.
Hope... ah, Hope, tu m'as secoué, petite chose. Par le mal qu'on t'as fait, par le fait de nous montrer ton petit corps bleu de partout, en hématomes et contusions et en ne nous épargnant pas ce que tu as subit parce que comme tes parents, même si nous n'avions pas envie de savoir, nous devions savoir.
Oui, je vous aime, la petite famille.
Maintenant Hope, mon castor, non pas toi, celui fait en bobines
D'ailleurs, tu permets que je t'appelles mon castor ?
Dis-moi qu'est ce qu'il c'est passé ? Pourquoi, après une première partie si viscérale et avec si peu de concessions, tu es parti sur ce terrain là, mon grand ?
Je ne vais pas dire que tu es pathos et tire-larmes, nous n'en sommes pas là et je ne suis pas de mauvaise foi, même avec un "e", même avec "s" mais était-il vraiment nécessaire d'être à ce point feel good ? Était-il nécessaire d'entrecouper tes tranches de vies de ces petits morceaux musiquaux d'un kitch des plus glougloutant ? Était-il nécessaire que tu te finisses aussi bien ? Après être arrivé de peu à saisir l'essence du drame pourquoi t'es tu laissé tombé là comme ça, comme moi quand je loupe le porte serviette après avoir glissé dans la baignoire ?
Je trouve tout ça aussi dommage et désolant qu'un bon soufflé au fromage qui retombe.
Mais je ne t'en veux pas tant que ça mon grand, allez merde, c'est Noël ! Je t'aime bien quand même et il est bien possible que je te recommande deçi-delà aux copains et même pas aux copains.
J'aurais préféré néanmoins que ce soit plus comme un grand film qui prend au tripes que comme "c'est sympa".
Aller, un taxi, il est temps de nous quitter, nous aurons tout de même passer deux heures plutôt agréables ensemble et je pourrais au moins dire "oui, je l'ai vu".
Tu permets que je t'appelles un taxi ?
Créée
le 1 sept. 2016
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5 j'aime
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