Le cinéma de Dumont aimante, secoue, perturbe. Avec lui, on frôle parfois un ascétisme quasi-kantien mais ça tangue fort. Pour l'aborder au mieux, il faut juste ouvrir les yeux et rendre les armes . Si ce cinéma peut effrayer par sa radicalité et sa soi-disant exigence, il devient ce qu'il y a de plus pur et d'évident si l'on évite de trop l'intellectualiser.
Alors, il est certain que ce dernier film ne va rien changer à l'affaire, les partisans de Dumont y verront probablement l'aboutissement de son œuvre et même pour certains un classique instantané (c'est mon cas) tandis que les autres crieront à l'arnaque.
Il est troublant de noter à quel point naturalisme et mysticisme auront définitivement marqué l'année 2011 en matière de cinéma, et fort logiquement ce "Hors Satan" y trouve sa place, et une place de choix.
NB : Malgré tout, je ne me permets pas de le recommander, j'ai trop peur de recevoir des pierres.