Après Méandre qui m’a réellement plu dans son ensemble, malgré plusieurs fautes et autres désagréments pour le spectateur, je me lance à la conquête de son palmarès qui fût de très courte durée, étant donné que ce jeune réalisateur n’est qu’au début d’une peut être longue carrière de cinéaste accompli. Je trouve quand même dans sa petite filmographie, un autre projet filmique qui s’oriente lui dans un univers d*’Horreur/Épouvante* et moins à la Science-Fiction à base de créatures humanoïdes et d’amour en tout genre. Je parle ici de Hostile, un film sorti durant l’année 2018 en France et mettant en avant une nouvelle fois l’agente féminine en face d’un danger imminent.


De quoi ça parle ?


Ce film, mais en avant le personnage de Juliette dans une terre apocalyptique en pleine recherche de nourritures et de possible survivant et subi un accident qui la retrouvera rapidement dans la pire des situations possibles d’un survivant dans un monde rempli de créatures en tout genre. Elle devra tenter de survivre à la pire nuit de son existence et trouver un moyen de contacter sa base rapidement, quart le danger rôde déjà depuis bien trop longtemps.


Que vaut le premier long métrage qui s’annonce apocalyptique ?


Au niveau de l’aspect narratif, on suit une structure en 2 temps, qui nous propulse dans le présent, ou soit dans le passé du protagoniste qui permet de mieux comprendre l’intrigue et le récit que souhaite présenter le réalisateur. C’est un agencement de déjà vu dans le cinéma, mais qui ici porte ses fruits avec succès. La trame avance convenablement et le faîte de voyager à travers le temps ne coupe pas brutalement l’action en direct, mais couvre avec splendeur les temps morts en y imposant des informations cruciales pour la suite de l’aventure. Les parties du puzzle sont pour l’ensemble maîtrisé et on apprend avec un rythme soutenu les diverses révélations qui ont poussé le monde à devenir-elle qui les actuellement. On suit cette trame poétique avec un recul plutôt mitigé au début, qui rapidement se transforme dans un réel but de transmettre bien plus qu’un film d’Horreur, une vraie histoire sur l’amour. On lui reprochera quand même de trop vouloir jouer avec les flash-back et le temps présent et de ne pas assez exploiter les caractéristiques de la bête qui semble avoir du potentiel dans son ensemble.


L’esthétique est comme beaucoup d’autre projet filmique français de Science-Fiction, une belle réussite. J’apprécie les nombreux décors naturels qui s’offrent à nous, comme le désert Marocains qui nous plonge dans un monde sans fin et le travail fourni sur l’ambiance sonore et visuelle de nuit est une vraie pépite en termes de sensations fortes. La colorimétrie est bien maîtrisée, ainsi que la photographie qui est vraiment luxueuse pour un film à faible budget. Chaque décor nous ouvre de plus en plus dans la psychologie du personnage principal et ouvre la voie vers une meilleure compréhension de chaque plan à l’écran. Comme toujours, je suis rarement déçu de l’esthétique des films de genre en France et j’espère de ne jamais l’être à l’avenir.


La partie montage et découpage suit la convention de découper le récit en 2 temps et s’offre une structure qui reste malgré tout conventionnelle dans sa composition. Il y a ici un excellent montage entre les 2 époques et la fluidité fusionne très bien entre le passé et le présent, alors que celui-ci peut rapidement devenir lassant et barbant avec le temps. Les différents plans de caméra nous immergent avec splendeur dans les situations en pleine action, comme lors des temps morts à base de gros plans ou encore de superbes plans large ou paysage. Les bruits et sons extradiégétiques amplifient davantage l’immersion pour le spectateur et le surpassent largement lors de séquence en pleine nuit.


Le jeu d’acteur est signé par la splendide Brittany Ashworth dans son rôle de Juliette et de Gregory Fitoussi dans son rôle de second protagoniste avec le personnage de Jack. Je resterais ciblé sur l’actrice et l’acteur principal, étant donné que les autres personnages ne sont qu’éphémères dans toute cette histoire. Après le jeu d’acteur de Mélanie Laurent qui m’a agréablement surpris dans Méandre, je fût encore une fois de plus ébahi par celui de Brittany Ashworth qui offre elle aussi, un jeu vraiment impressionnant. Je n’oublie pas non plus celui de Gregory Fitoussi qui joue son rôle de protecteur avec beaucoup d’entrain. En autres, les acteurs proposent une prestation puissante et émotionnelle pour le bonheur des visionneurs.


La partie musicale est très classique pour un film de genre et apporte ce qu’il faut pour une parfaite harmonie entre les différents engrenages.


En conclusion, Hostile ne va pas révolutionner le cinéma de genre et encore moins l’épouvante-horreur, mais celui-ci propose tout de même une expérience enrichissante pour les amateurs et fanatiques de sensations ténébreuses. Un projet qui vaut le coup d’œil avec un visionnage plutôt court et donc rapidement expédier pour les déçus du fond de la classe et pour les heureux, plus d’une heure vingt de plaisir intense et émotionnel. Des films français qui malheureusement n'apparaissent que trop peu de nos jours.

LemodeMinuit
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le 22 juin 2021

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4 j'aime

LemodeMinuit

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