Courte critique non Hostiles

Il y a 2 choses qui m'ont amené vers ce film: le sondage des meilleurs films de 2018 et la présence de Christian Bale au casting. Je ne suis pas un féru de western d'autant que j'ai tendance à estimer qu'en la matière, il n'y a plus vraiment matière à innover. Ce film m'a clairement prouvé le contraire.

Synopsis:

En 1892, le capitaine de cavalerie Joseph Blocker, ancien héros de guerre devenu gardien de prison, est contraint d’escorter Yellow Hawk, chef de guerre Cheyenne mourant, sur ses anciennes terres tribales.

Peu après avoir pris la route, ils rencontrent Rosalee Quaid. Seule rescapée du massacre de sa famille par les Comanches, la jeune femme traumatisée se joint à eux dans leur périple.

Façonnés par la souffrance, la violence et la mort, ils ont en eux d’infinies réserves de colère et de méfiance envers autrui. Sur le périlleux chemin qui va les conduire du Nouveau-Mexique jusqu’au Montana, les anciens ennemis vont devoir faire preuve de solidarité pour survivre à l’environnement et aux tribus comanches qu’ils rencontrent.

Au delà du synopsis, le scénario est brillant: il permet à la fois de développer une action et une réflexion associée pour ensuite rebondir sur la phase suivante sans perdre le fil rouge qui se déroule tout au long du périple. La finalité de ce dernier n'est peut être pas la destination à atteindre mais le chemin effectué tant sur le plan physique que de celui de l'introspection des personnages.

La réalisation, méticuleusement soignée, nous permet à la fois de nous émerveiller devant les décors sublimes de la nature ou encore les costumes impeccables. On entre avec aisance dans le film pour n'en ressortir qu'après les 2h10 qui le composent.

La concision des dialogues, typique western, alliée aux 2 langages utilisés, tantôt en anglais, tantôt en cheyenne, fait monter en puissance le message que renvoie le film à savoir:

Le jeu d'acteur frôle la perfection: Christian Bale crève l'écran et malgré sa forte présence, les personnages secondaires ont tous leur raison d'être et de s'exprimer, ce qu'ils font également avec brio.

La bande originale serait largement appréciable seule, cependant, c'est à travers les plaines et montagnes que je l'ai découverte, non sans plaisir, me laissant guider par cette dernière tantôt dans les moments calmes, tantôt sous les coups de feu. Jamais elle n'a défailli, toujours au service de l’œuvre qu'elle accompagne.

Le petit bémol sera la fin, ces quelques minutes un tantinet à côté du long-métrage... mais au fond ce dernier nous aura prouvé que ce n'est pas l'arrivée qui compte, c'est le cheminement effectué.

Tous ces ingrédients auront servi une ambiance très forte qui trouvera son écho de manière semblable ou non (peu importe) chez des spectateurs qui ne pourront pas rester indifférents.

En conclusion, Scott Cooper a réussi la prouesse de réaliser un western qui déchire en 2018 et méritera toute mon attention à l'avenir.