Ricky Blaze feat. Alexus Rose - Apart
Ce n'est pas vraiment sur la technique que j'aurais ici l'occasion de m'appesantir, cela ne m'avancerait à rien.
Si tu as déjà maté une comédie moderne sans grand budget, tu as une vision d'ensemble du truc. Ici le réalisateur a l'intelligence de limiter les effets spéciaux, on se contentera d'une vision en vue subjective prétexte à quelques gags amusants et/ou lourdingues. Les courses-poursuites sont souvent bien traitées ce qui est appréciable, sans être spectaculaires elles sont filmées avec suffisamment de dynamisme pour qu'on y adhère.
Comédie sans conséquences, Hot Bot attire par son casting quatre étoiles pour qui est familier du monde de la comédie. Le plus étonnant étant de trouver Donald Faison incarnant un père de famille rigide, Donald auquel le rôle de Turk colle si bien à la peau qu'on ne peut s'empêcher de voir chacune de ses apparitions comme un fantasme de JD. Cela tient aussi à son jeu, malheureusement, j'adore l'acteur mais il reste sur le même registre.
En agent du FBI teigneux, le duo Anthony Anderson (Fou d'Irène, Les Infiltrés, Scary Movies, Harold et Kumar) et Danny Masterson (Smiley Face, Yes Man) imprime une dynamique proprement stupide et amusante, brutes décérébrées au service d'un Larry Miller qu'on ne présente plus, parfaitement à l'aise dans le rôle du sympathique sadique, du stupide sénateur lubrique, du taré ambitieux caricature d'un Donald Trump plutôt convenue mais cohérente dans le scénario.
Scénario parlons-en, deux potes geeks incarnés par d'illustres inconnus -Zack Pearlman dans le rôle du boutonneux et mièvre Leonard Stupenski et Doug Hale y dans celui de l'enrobé et lubrique Limus Huffington - sont tenus à l'écart de la société du lycée, société qui les méprise copieusement. Asociaux, marginaux, maladifs ou malsain, ils travaillent dans un fast-food ou là-même ils se font proprement victimiser par tout ce qui bouge. Même Kassidy - la blonde platine Kirby Bliss Blanton - pourtant amie d'enfance de Léonard sort avec le quaterback crétin du lycée. Nos deux rebuts écrasent par hasard une jeune femme et l'intelligence leur commande alors de la placer dans la chambre de Léonard. Heureusement pour eux, c'était un robot plus vrai que nature, mieux une sex-doll 2.0 ayant pour fonction de satisfaire les moindres désirs sexuels des humains. Moins bon pour eux, elle a été commandé depuis l'Allemagne par le terrible sénateur Biter qui mettra tout en œuvre pour la retrouver, sachant qu'il compte en faire la campagne promotionnelle afin d'en autoriser la commercialisation aux USA.
Michael Polish ne fait ni plus ni moins qu'un DTV comique à fonction purement récréative, sans grande réflexion. On prend plaisir à voir cette brochette d'acteurs s'en donner à cœur joie, sans se prendre plus la tête que ça. Quelques références à tout un pan de la cinématographie font plaisir à voir. On notera ainsi que nos sex-bot Teutons sont capable d'apprendre et de se nourrir des expériences et interactions avec les humains - nous rappelant opportunément un certain fait d'actualité hilarant impliquant Microsoft - donnant l'occasion à David Shackelford de rejouer pour notre plus grand plaisir une scène de Blade Runner.
Bref, c'est con, c'est à voir sans réfléchir, c'est oubliable aisément.
C'est un DTV quelconque, quoi, un poil décérébrant, souvent en dessous de la ceinture, correctement réalisé, amusant avec quelques bières et des copains, comme souvent.
Ps : Notons que le prénom "Léonard" est souvent synonyme de geek au cinéma...