Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus Fun !

Les parodies sont à l’image des contre-propagandes. Il ne s’agit pas d’un festival de moquerie gratuite. C’est après « Y a-t-il un pilote dans l’avion ? » (1980) et six ans plus tard « Y a-t-il quelqu’un pour tuer ma femme ? » que Jim Abrahams explose son compteur.

Fondamentalement inspiré de « Top Gun » en support et fil conducteur, il prend soin de s’attarder sur des détails encore plus évocateurs. Il multiple les références notables jusqu’en 1990 d’œuvres aujourd’hui cultes. Il passe évidemment par les fameux Full Metal Jacket, Autant en Emporte le Vent, Danse avec les Loups, Rocky, Superman ou encore le Parrain… et la liste est longue. Ce n’est pas pour autant que le film détient son succès gargantuesque. Le mariage des genres et le ton décalé des scènes les plus célèbres font que l’on se laisse tenter par la simplicité de l’humour.

Le casting aide énormément et Charlie Sheen (Topper Harley) aide beaucoup dans ces conditions, sans pour autant regretter l’absence de Leslie Nielsen. Son jeu, comme celui de ses partenaires, est tout bonnement impeccable. Sans sombrer dans l’absurde absolu, on en retient un léger modelage des gags. Tout est construit et contextualisé afin d’éviter une succession de plans à rallonge, à l’image des sketches entièrement théâtraux. En outre, le film a su partager son lot en comédie et d’action grotesque. Le ridicule est toujours appréciable lorsqu’il est bien amené et c’est le cas.

Malgré que la profondeur de certains personnages soit décousue, au même titre que quelques apparitions transitives, l’intrigue aborde des notions basées sur le courage et l’honneur. On notera alors qu’il s’agit des principaux caractères qui forgent chaque situations comiques, prélevées d’œuvres dont les valeurs sont identiques.

En somme, « Hot Shots ! » s’affirme comme une parodie d’exception, dont il faudra tout de même en connaître les plus fines références pour passer du bon temps.