Gênant.

Adapté d’un livre de John Irving, The Hotel New Hampshire est un des derniers films du vétéran Tony Richardson. Dotée d’un casting cinq étoiles, elle n’est pas ce qu’elle paraît à travers l’affiche.

        En effet, nous ne sommes pas en présence d’une histoire familiale tout ce qu’il y a de plus classique, mais bien plus dans une comédie d’une noirceur impressionnante, dont l’humour sort des mésaventures particulièrement macabres de la famille Berry. Malheureusement pour le spectateur, ces mésaventures requièrent un goût prononcé pour le scabreux et la misanthropie. A travers le personnage de Win Berry, joué par un excellent Beau Bridges, nous allons suivre une famille qui va subir un crash d’avion expédié en une demi-scène, un complot terroriste de révolutionnaires, une sombre histoire d’inceste, de taxidermie et autres viols et sodomies forcées. Autant vous dire qu’il n’y a rien de reluisant dans un film qui prend le parti d’en rire et donc de s’aliéner une partie du public qui a du mal à voir tout ceci expédié en deux coups de cuiller à pot. Bien sûr, le message du film, plein d’espoir malgré ces malheurs est culotté et mérite d’être signalé, mais cela vient probablement de l’histoire originale et non pas du cinéaste. Hystérique, particulièrement hideux jusque dans la production design et affreusement mal joué par une grosse partie du casting, The Hotel New Hampshire parvient au moins à mettre très mal à l’aise son audience.
        On a parfois du mal à voir ce qui ne va pas dans un film. Ici, c’est très simple de voir qu’il ne fallait pas du tout faire ce film, échec commercial (NO WAY !) et surtout tiré d’un roman visiblement inadaptable.