Film intéressant à plus d’un titre : documentaire sur les pratiques religieuses en Inde, huis clos dans une famille traditionnelle indienne, fantasmes autour de la mort, pas mal de choses qui font que ce film est très intéressant à regarder.
Mon absence d’empathie envers les personnes mises en scène (le grand-père tyrannique à l’égard de son fils mais pas de sa petite-fille, l’épouse assez grincheuse, le fils un peu dépassé par les événements) ne m’a pas permis d’être totalement pris par l’histoire.
En effet, tout cela semble assez artificiel, mais reste intéressant grâce au jeu des acteurs, parfaits dans leurs rôles, et pour les fêtes des lumières à Bénarès, l’importance du Gange, l’omniprésence de la religion dans la vie quotidienne des Indiens, les rituels religieux et les problèmes intrinsèques (et universels) des rapports intra-familiaux, du monde du travail, ainsi que l’immuabilité du patriarcat dans ce pays (comme dans bien d’autres) accablé de religion et dont les membres de la famille sont soumis aux caprices d’un vieillard grincheux, même si, sur le tard, il se rend compte qu’il a peut-être été trop dur avec son fils. Situation un tantinet artificielle.
Les personnages de Hotel Salvation ne sont pas particulièrement sympathiques, et à aucun moment ces petit-bourgeois ne m’ont ému ; par exemple, on ne sait de quoi ils vivent, ni comment ils subviennent aux besoins du grand-père dans cet hôtel pour mourants.
Un peu décevant.