Suite de saynètes dont le seul lien est l'unité de lieu (la suite n°27 de l'hôtel Singapura) sachant que le "personnage" d'Imrah et le fantôme Damien ne sont utilisés qu'à des fins de facilité scénaristique. L'ensemble est filmé par une succession de gros plans qui rendent bien longues les 100 minutes que durent ce long métrage. Les maladresses répétées de mise en scène rendent certaines scènes laides et pathétiques.
Aucune poésie, aucune atmosphère à l'horizon, Hôtel Singapura reste superficiel et cumule les clichés. A l'absence d'émotion répond l'absence de subtilité du réalisateur. Il ne ressort donc de cette suite très fabriquée de sketches ni propos ni intérêt jusqu'à ce que Eric Khoo s'en aperçoive enfin. Les cinq dernières minutes amorcent alors une métaphore fantastique de la décrépitude de la société Singapourienne. Trop peu, trop tard.