Comment transformer un film érotique tourné en 10 jours en produit destiné aux festivals internationaux ? On ajoute des scènes sans intérêt, des pleurnicheries (parce que le sexe joyeux, c'est bon pour John Waters !) un doigt d'onirisme à quatre sous et le tour est joué ! Alors voyons le résultat : 6 sketchs reliés par un fil rouge d'une pauvreté à peine croyable, le premier est mal filmé, bavard et sans intérêt, le 2ème se veut décalé mais est tellement surjoué qu'il en devient ridicule, malgré la très belle Josie Ho, le 3ème est une sorte d'orgie rock assez médiocre, le 4ème qui nous parle de transsexualité est très beau et très érotique (merci Netnaphad Pulsavad) mais aussi lent et bavard, le 5ème est encore plus beau et encore plus érotique (les pénétrations sont non simulées, avec la belle japonaise Sho Nishino, mais c'est toujours lent toujours bavard et ça se termine par des larmes festivalières. Le 6ème est bizarre nous offrant une rare scène de candaulisme, mais gâché par les acteurs mal dirigés, quant à la conclusion clipesque, elle est ratée. En conclusion de très belles images érotiques, de belles actrices, mais de la lenteur, du bavardage, de l'esbroufe et une réalisation paresseuse.