Aussi splendide qu'un sire anglais se baignant dans de la merde

Il est toujours appréciable de voir que l'on est le premier à écrire la critique d'un film (en tout cas sur SC), c'est donc pour moi un honneur que d'être celui qui vous motivera ou non à voir ce film.

Le pitch est simple: Le film se passe dans un hôtel s'adressant à une clientèle âgée. Le quotidien de ces seniors consiste à avaler des mets insipides et à passer un certain temps aux WC afin de se vider, aidés par une infirmière tristounette, et dont la vie est dirigée d'une main de fer par l'ainée de la famille (oui c'est un hôtel familial), le tout sous l'oeil de la sainte mère morte il y a peu avec quelque personnes "loufoques" (le père dénué de pouvoir, acceptant sans rechigner les ordres de son ainé, un "stagiaire" fasciné par l'acte charnel, aquaphobe et doué d'un certain talent pour le spectacle). Leur quotidien se trouve boulversé le jour où une ancienne sous-chef va débarquée, permettant ainsi de révéler un certain mystère tournant autour de la matriarche décédée, d'une histoire d'amour tragique, le tout agrémenté d'un soupçon de cannelle et de couleurs, remettant ainsi de la vie au sein d'un univers de retraités dépressifs.

Il s'agit d'un film doté d'un humour noir et théâtral, comme seul les films indé britanniques savent faire. Je n'ai pas lu le livre dont il est tiré donc je ne saurais vous faire part de la fidélité vis-à-vis de l'oeuvre originel, mais je vous conseille de le voir, non pas en tant que chef d'oeuvre du cinéma anglais mais en tant qu'oeuvre qui permet de voir comment l'approche britannique est différente de celle du cinéma sud-coréen (The Quiet Family) et américaine (La Famille Adams) sur un même sujet (un manoir/hôtel hébergeant des personnages divers faisant face à une crise qui remet en cause la base même de leurs liens qui ont fait d'eux une famille).