Écarté des salles de cinéma en raison du contexte pandémique, directement propulsé sur une plateforme moyennant cent millions de dollars, ce quatrième opus de la saga Transylvania se complaît dans un rythme frénétique pour mieux cacher sa faiblesse congénitale : n’ayant rien de plus à raconter sinon l’effacement progressif de la figure tutélaire de Dracula, il laisse le champ libre au personnage de Johnny, pile électrique qui ne fait que sauter, hurler et sourire de façon niaise, allégorie de la bêtise adolescente censée amuser les plus jeunes spectateurs. La laideur de l’animation en dépit de la largesse du budget – 75 millions de dollars, similaire aux précédents –, raccorde cette production aux direct-to-dvd écoulés en masse par Disney, à ces suites terrifiantes que la souris milliardaire a offertes à ses chefs-d’œuvre. Il n’est pas inutile de préciser que le créateur et réalisateur des trois films antérieurs, Genndy Tartakovsky, apparaît aux seuls rôles de coscénariste et producteur délégué… Une façon détournée d’expliciter la nature purement mercantile de ce quatrième volet.