Il aura fallu attendre son premier film posthume pour que Paul Walker soit enfin salué par les critiques cinéma avec Hours. Hommage posthume ou réelle bonne performance ?
En dépit de cette question cynique, force est de constater que Hours est un excellent film, où Paul Walker se livre comme d’habitude à 100% et livre une performance qui monte crescendo jusqu’à un final déchirant, à l’image d’un film qui prend son temps pour démarrer son intrigue, avant de prendre de la puissance au fur et à mesure que son message passe. Ici, c’est la force du désespoir qui est en présence avec cette histoire pourtant simple d’un homme qui doit juste actionner un ventilateur pour faire survivre un enfant qu’il estime être responsable de la mort de sa femme. Eric Heisserer rend les choses plutôt simples en ne tombant ni dans le sensationnalisme (cela se passe pendant Katrina, tout de même), ni dans l’énigmatique avec des séquences oniriques. Non, ici tout est très clair, sans pour autant perdre de sa force. On suit Paul Walker, souvent tout seul, dans une série d’épisodes tout aussi forts les uns que les autres, entrecoupés d’images fortes (comme dit auparavant, le film se passe pendant Katrina). Cela rend le fardeau de Paul Walker extrêmement personnel et pourtant universel.
Suspense efficace et émotion réelle sont les deux mots d’ordre de Hours et Eric Heisserer délivre une belle copie. Hours est en plus une des meilleures performances de Paul Walker sur pellicule.