Maison psychédélique et chat hanté.
Ayant vu de nombreuses éloges sur ce film apparemment avant garde, je me suis jeté dessus pour voir ce qu'il en était véritablement de mon point de vue.
Eh bien quelle claque !
J'ai été frappé dès les premières scènes par cet univers coloré et extrêmement fourni en détails, ces décors magnifiques et cet exercice de style permanent au niveau de la superposition d'image et de la mise en scène. Les effets visuels sont d'une réussite invraisemblable, au point de se demander si on est vraiment en 1977.
Entre conte pour enfant et film d'horreur, Hausu nous propose un savant mélange d'humour, de parodie, de magie, de beauté et de glauque, un vrai plaisir sur tous les points.
Le scénario n'a rien de transcendant mais on se laisse facilement porter par ces images presque oniriques qui oscillent en permanence entre rêve et cauchemar, cette densité rythmique à toute allure sans qu'on perde le fil de l'histoire.
Les personnages sont tous de gros clichés bien forcés qui se font punir par leur propre passion, leurs propre vices, le tout avec humour et inventivité, dans une maison aussi charmante qu'inquiétante.
Très drôle, perturbant, passionnant, extrême et véritablement avant garde, Hausu est une prouesse, un concentré de bonnes idées parfaitement mises en places dans un univers aussi merveilleux que tranchant, une leçon cinématographique difficilement classable, tout en restant accessible et obnubilante.
Unique et clairement indispensable.