Hulk (2003) est un film qui a bercé mon enfance et, comme beaucoup de films de cette catégorie, j'en ai gardé un excellent souvenir. Mais cette fois, c'est différent. Autant je me souviens assez bien du Hulk de 2008, autant celui-ci, je l'avais complètement oublié. Je ne me rappelais ni de l'intrigue ni de l'apparence de Hulk. Et en revoyant ce film aujourd'hui, plus de dix ans plus tard, j'ai compris pourquoi.
La mise en scène, qui tente d’adopter un style comic book, se révèle prétentieuse et kitsch. Les scènes s’étirent tellement qu’on a parfois l’impression d’assister à un slice of life. L’action met un temps fou à se mettre en place. Les acteurs sont plutôt moyens, peu charismatiques, et interprètent des personnages caricaturaux ou inintéressants. Quant à Hulk, il est tout simplement hideux.
Même si l’intrigue se tient et que les scènes d’action sont plutôt bonnes, l’essence du personnage n’a pas été bien retranscrite. Certes, on tente de suggérer sa colère refoulée depuis l’enfance, mais quand on nous montre un Hulk au regard de cocker, calme la plupart du temps, facile à apaiser et, a priori, capable de réflexion, c’est qu’il y a un malentendu sur la nature du personnage.
En fin de compte, ce film est très oubliable et ne dégage aucune aura particulière, si ce n’est peut-être celle de la nostalgie. Mais pour moi, le Hulk d’Edward Norton restera toujours le seul vrai Hulk de cette époque.