Concentrez-vous sur la scène du VÉLO. Puis prenez votre Xanax.
Dans "Human Capital", il est question dès le départ d'une 'guerre des classes' entre la classe privilégiée et la classe moyenne puis plus tard, la classe populaire. Au travers de 3 foyers américains, le film nous expose en quelque sorte les afflictions associées à chaque appartenance de classe.
Tout compte fait, c'est une histoire d'amoralité : là où les classes dites inférieures sont scellées par leur manque de moyens, les riches s'en sortent par l'argent (et par la condescendance et la supériorité qui vont avec).
C'est finalement un film sur la valeur de la vie humaine, d'où son titre.
On se concentre sur les protagonistes, sur leurs secrets, leurs tourments, un à un jusqu'au dénouement. Seulement, les personnages manquent de profondeur... on a du mal à s'y attacher. Je pense avoir été émue 3 secondes et demie, pour Shannon et Ian (Maya Hawke/Alex Wolff). Ces manquements n'incombent pas aux acteurs, le casting est vraiment très bon, d'où ma note.
Je n'avais pas lu le synopsis avant de voir ce film. J'aurais sûrement dû. J'ai donc oublié la scène du tout début -celle du vélo- qui est en fait la base de l'intrigue. Et quelle intrigue : à l'image de la route qu'empreinte ce cycliste...plate, plate, oh ça tourne, plate, fin.
Ce n'est pas un mauvais film, mais il devient intéressant tardivement.
Dommage que les messages transmis par le film soient brouillés par un déroulement apathique, car le concept de base est bon, c'est bien écrit, bien filmé et la performance des acteurs n'a pas un seul défaut.