Hundreds of Beavers mérite son statut de petit ovni de 2024 tant il réactualise brillamment un cinéma qui a déserté nos écrans contemporains. Puisant sa matière esthétique à la fois chez Chaplin, Keaton et Tex Avery, le film est construit comme une suite ininterrompue de gags tous plus désopilants, violents et absurdes les uns que les autres deux heures durant.


Mike Cheslik aurait d'ailleurs pu se tirer une fameuse balle dans le pied en revisitant le burlesque d'antan, auquel la forme du court ou moyen métrage sied d'ordinaire davantage. S'il relève la gageure avec une éclatante réussite, c'est en canalisant cette énergie débordante et hétérogène au sein d'une structure de progression vidéoludique.


Loin de courir trop de castors à la fois, Hundreds of Beavers maintient ainsi l'intérêt tout du long via la variété d'approches et de capacités acquises par son "héros", ce dernier étant mû par un objectif noble et romantique de surcroît au bout de son éreintant périple. Un monument de cinéma comique à chérir.

RobinTholet
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le 30 déc. 2024

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Robin Tholet

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