Les premières images du film révèlent une Katniss meurtrie et psychologiquement fragile, rongée par la culpabilité concernant la destruction de son district. Elle ne pense qu’à une chose : avoir des nouvelles de Peeta, son partenaire dans les jeux. Elle fait comprendre aux rebelles que sans nouvelles de ce dernier, elle n’incarnera pas le rôle du geai moqueur (symbole de la révolte), et elle va lutter pour sa libération tout au long du film. L’enjeu de ce volet est l’importance que Katniss prend dans cette révolution. Elle, qui n’avait pas demandé toute cette renommée, devient la lueur d’espoir des rebelles trouvant la force de combattre grâce à elle. En défiant le Capitole, elle remet en question tout le système hiérarchique de Panem, et pointe la cruauté des jeux.

Jennifer Lawrence livre une performance remarquable. Elle nous communique toutes les pensées et émotions de son personnage uniquement par sa présence irradiante (c’est ça d’être la fille du feu). Elle incarne aussi bien la passion, la rage, ou encore la peur, et elle nous confirme son statut d’actrice la plus en vogue de sa génération. La Présidente Coin, le nouveau personnage central de ce film, est interprétée par Julianne Moore. Glaciale, observatrice, et en quête de soulèvement par le peuple de Panem, elle dirige le district 13. Son rôle est complexe, j’en attendais beaucoup, et j’ai vraiment hâte de la retrouver pour la suite de la saga car elle y est déterminante. Quant à Elizabeth Banks, elle s’adapte élégamment au nouveau mode de vie de son personnage Effie Trinket, et apporte la touche d’humour qu’elle sait si bien communiquer (rappelez-vous son désormais mythique « C’est de l’acajou, jeune fille !« ). Pour finir, les seconds rôles comme Natalie Dormer en Cressida Jones (Game of Thrones, Les Tudors), et Mahershala Ali en Boggs, sont à l’image des personnages du roman : téméraires et fascinés par Katniss.

Le rythme n’est clairement pas aussi haletant dans cette partie de la saga. Il est plus sombre et saccadé, mais c’est une transition nécessaire à la suite des événements et je ne le regrette pas. J’aime l’analyse psychologique de chacun des personnages, elle permet une réelle immersion dans une intrigue déjà bien ficelée. Je dois dire que je suis conquise !

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L_Imaginarium
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le 2 déc. 2014

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