Après un cinquième opus en mode Cluedo sans loup-garou (à l'écran tout du moins), il était temps pour la franchise de se revigorer un peu. On fait une fois de plus table rase de tous les précédents films ainsi que des romans de Gary Brandner, enfin presque puisque de ce sixième opus reprend quelques idées du troisième bouquin à savoir un loup-garou gentil et une parade de freaks. Pour le reste, on continue dans le médiocre avec un scénario classique, des dialogues torchés avec l'anus, une interprétation sans âme (en dépit de quelques têtes connues comme Bruce Payne, Antonio "Huggy les bons tuyaux" Fargas et Deep Roy) et des maquillages à la truelle...
Confiée à Hope Perello, qui avait été directrice de seconde équipe sur Puppet Master et dont c'est ici la première réalisation (tu parles d'un CV), la mise en scène s'avère une fois encore cheap en dépit d'une bonne photo et de décors travaillés mais n'arrive jamais à dépasser le stade du téléfilm sans budget. Au bout de 45 minutes, nous découvrons enfin une première transformation lunaire du plus bel effet (sans rire) jusqu'à découvrir le look du lycanthrope et nous faire tomber la demie-molle : précurseur de celui du Loup-Garou du Campus, le design de la bête est d'un ridicule affligeant et c'est bien là où ce sixième film aurait pu se différencier des précédents.
On n'oubliera pas le méchant final ressemblant plus à un vampire pré-Buffy aux couleurs bleues luisantes, des meurtres comme d'habitude en hors-champ et une interprétation aux ras des pâquerettes (bien que le charismatique Brendan Hugues, vu dans Return to Horror High, tire tout de même son épingle du jeu). Contenant de bonnes idées comme la présence des freaks et de son énigmatique leader ou encore du héros conscient de sa malédiction, Hurlements 6 n'arrive cependant jamais à demeurer captivant ou un tant soit peu intéressant, la faute à une mise en scène plan-plan et un sérieux manque de savoir-faire. Circulez, y'a rien à voir.