Un loup-garou chez les Freaks : original.
Allez, je mets 6.
Peu vu de films de loup-garous, mais celui-ci, bien qu'ayant un scénario assez bateau, disposait d'un pitch intéressant. Quand on pense loup-garou, on imagine plusieurs débuts de base : soit machin se fait griffer et se transforme, soit machin arrive au milieu d'un camp de loup-garou (soit The Howling 1), soit machin est déjà loup-garou et vit avec. Ting, Ting, Ting, c'est la numéro trois.
Nous retrouvons Ian, jeune anglais vagabondant de ville en ville en Amérique, se retrouvant dans une petite ville victime de la sécheresse. Accueilli tout d'abord avec froideur, le héros parviendra à s'intégrer au sein de la petite communauté. Pourtant, le jeune homme ne parvient guère à baisser totalement sa garde (bon, vu l'intitulé du film, on se doute de ce que c'est).
Voilà un début assez classique, et c'est l'arrivée du cirque et le sujet des Freaks qui finalement le rend original. Le loup-garou étant un "monstre", quelle place peut-il trouver lorsqu'il est confronté à des personnes d'apparence différentes. Sans pour autant entrer dans une profonde réflexion philosophique, le film questionne finalement l'identité, ce qui fait l'homme dans la société, et ce qui fait le monstre lorsque celui-ci choisit librement de se différencier à elle. Cela ne vaut pas non plus l'excellent film Freaks.
Au niveau des personnages, toujours du bon vieux classique : le prêtre, sa fille blondie, le maire incompétent, et le méchant mystérieux (mais assez charismatique). Je retiens néanmoins Wilson, l'homme-alligator. Sa propre condition permet d'objectiviser la malédiction de Ian. Le personnage du shérif est également intéressant. Du classique antagoniste de seconde zone dont le sort funeste ne sert que le scénario, celui-ci devient finalement un adjuvant innattendu. Sympathique même.
Pour ce qui est des effets spéciaux, on dira que c'est du vieux. Certains penseront à Gremlins dans la scène finale... quand au petit effet "ongles rétractiles" pour permettre aux griffes de sortir, c'est moche, mais ça marche quand même. Cela reste cohérent avec certaines légendes prétendant que le corps du loup se trouve continuellement sous la peau de l'homme.
J'aurai pu mettre 5, mais bon, soyons subjectif, j'aime le mythe du loup-garou, et ce film lui rendait assez bien hommage. Bon, il y a sans doute mieux ... à voir.