Parfaitement con, glauque, gras, trash, stupide : simplement génial.
C'est un film qui se résume à un concept : l'action en continu, folle et échevelée, sans aucune interruption, auquelle il suffisait de trouver un prétexte de départ, qui est celui, plutôt simple, d'un petit mafieux à qui on a injecté un produit qui va le tuer si il ne secrète pas par ailleurs de l'adrénaline.
Le film d'action résumé à l'action en quelque sorte, une parodie presque pornographique de lui même, sans début ni fin, réduit à la forme parfaite du sillon de caoutchouc brulé laissé dans les quelques instants précédant le carambolage, le tout tellement bariolé, grossier, rentre-dedans que ça en devient presque expérimental, le montage lui même s'apparentant parfois à un équivalent visuel de l'IDM ou du breakcore, l'esthétique ayant elle parfaitement digéré 20 ans d'esthétique MTV, puis la refonte de celle-ci au travers des mash-up youtube et des jeux vidéos +/- modernes cités explicitement par ailleurs dans les génériques.
Des jeux vidéos, le film emprunte aussi cet espèce de souffle de liberté chaotique qu'on retrouve dans les jeux sandbox style GTA, et développe le même type d'univers aussi énorme qu'incomplet, parcouru de personnages stéréotypés et robotiques, qui ne sont en fait que de simples quilles destinées à valser aux quatres coins, accessoires lisses et saignants dans la quête du strike parfait.