Du Sadfleck à son paroxysme, entre le regard de toutou triste, la mâchoire carrée et serrée pour pseudo-gros dur, et l'envie de se barrer au plus vite de cette catastrophe pour aller tourner dans de meilleurs films à la hauteur de son talent (10%)
Du William Fichtner, toujours impeccable certes, mais qui a oublié que sa performance de chasseur de moumoute Cageienne dans
Hell Driver c'était en 2011, et qu'il faudrait donc le prévenir qu'il peut passer à autre chose au lieu de refaire littéralement le même jeu d'acteur (5%)
Du Robert Rodriguez pur jus quand on lui laisse trop de contrôle et personne pour surveiller le gamin turbulent quand il a plein d'idées qu'il veut traiter avec un sérieux papal (composition multiple à base de scénario/production/réalisation) :
- Des dialogues aux petits oignons avariés, allant de tentatives de one-liners pseudo-badass claqué du cul à de la connerie pure et simple à la limite de la dangerosité intellectuelle (20%)
- Un scénario avec un déroulement qui essaie de rivaliser avec les plus grands conteurs de notre art préféré, mais dont on serait plus proche d'un Godfrey Ho que d'un Christopher Nolan tellement tout s’enchaîne avec une débilité déconcertante, allant de twist en twist qui se contredisent et démolissent encore plus la suspension d'incrédulité, et on ne parle même pas de l'énorme retournement en milieu de film, incroyable en soi mais traité avec un je-m'en-foutisme déjà légendaire qui rend la chose vraiment drôle malgré elle, ni de la scène post-générique d'une connerie abyssale qui aura fini de détruire toute volonté du spectateur à garder son sérieux (50%)
- Une mise en scène avec la subtilité d'un camion-benne encastré dans une cabane de jardin, oscillant entre quelques plans ma foi très sympathiques, le forçage absolu de symboles labyrinthiques, le repompage pas du tout flagrant d'un autre médicament supérieur appelé Inception, et le pilotage automatique en mode big rompiche TV (15%)
Effets secondaires potentiels : bien que le Incepticon soit un puissant psychotrope aux effets proches du gaz hilarant, il est à consommer sans modération aucune tant l'effet de type « rire de mongolo » fait du bien à la santé du spectateur venu chercher un bon petit plaisir coupable
Le Incepticon est un produit breveté créé par la société La Grosse Merguez à Rodriguez, 69 Boulevard du Nanar, Hollywoodland