"I am not a hipster" est un chouette film.
D'abord parce qu'il y a quelque chose de l'ordre du soulagement à admettre avec notre anti-héros que les hipsters sont pénibles. A mort les bières faites à base d'épluchures de carottes, les espaces négatifs sur des photos prises n'importe comment, les soirées de mecs barbus... pouce, stop, pause. Brook a du mal à supporter les gens qui l'entourent à San Diego, et personnellement, je le comprends sur ce coup-là. Les gens parfois sont cons, et pénibles.
Ensuite, parce que le personnage est aussi antipathique qu'attachant. Ok, les gens sont un peu cons, mais Brook crache dans la soupe. Les gens autour de lui s'escriment à l'apprécier et lui passe beaucoup de temps à les décourager.
Le truc, c'est qu'on est rarement méprisant et hautain gratuitement. Souvent il y a de la douleur cachée derrière, et c'est ce que "I am not a hipster" raconte très bien.
Au fond, "I am not a hipster" est un film sur la famille et les fratries, la douleur du deuil et la difficulté de partager ça avec ces gens qui sont pourtant si proches de nous.
On aurait envie d'avoir les 3 soeurs de ce garçon. Un dimanche en famille chez eux, ça doit être plutôt sympa.
Finalement, "I am not a hipster" est l'histoire d'un con-descendant qui finit par accepter de remonter. :)