Au premier abord, rien d’exceptionnel au pitch. Cependant, le réalisateur réussit avec brio à tenir l’équilibre entre ce qui aurait pu être ennuyeux par l’ordinaire, ou facilement surjoué. Pour un petit budget, avec peu de moyens et filmé en un temps record (19 jours), c’est clairement une performance qui mérite reconnaissance !
Un artiste à touffe et amateur de vélodrome. Les trois sœurettes, véritables nymphes apportant une vague de bien-être (je veux les mêmes !!!) et un père jouant le fantôme alors que le rôle est pris par la mère.
Cependant, le rôle principal revient à Dominic Bogart, dans son rôle de jeune homme qui lutte pour trouver sa raison de vivre dans un environnement qu’il juge superficiel, alors que sa famille s’apprête à disperser les cendres de sa mère.
Le « héros » est clairement dépressif et semble en vouloir au monde entier, au point de chercher à se faire des ennemis de ceux qui le soutiennent, de ses amis. Il joue délicieusement bien le rôle d’enfoiré désabusé par sa vie. Il semble dégager une aura noire, malgré tout le soutien de ses proches et le succès de sa musique. La capacité de l’acteur à chanter avec beaucoup d’émotion rajoute clairement un plus à son jeu. Sa performance est magistrale, il nous convainc et nous émeut.
Le dédain du héros pour tous ces gens qui font la fête et leur superficialité en font un personnage paradoxalement sympathique. Parce qu’il est humain, on comprend qu’il fait face à des problèmes plus profonds et que ce qui l’entoure lui semble inutile. On a tous vécu ce genre de moments. Nous faire partager ce moment d’empathie est je pense la grande force du film.
Tout ça, dans une atmosphère musicale et artistique de la scène indé de San Diego. Les plans sont impeccables et Destin Cretton fait beaucoup avec ses peu de moyens.
Le film est un succès grâce à tous ces éléments réunis. Si vous voulez faire comme moi, vous pouvez entre autres, le voir sur Outbuster.
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