Adaptation d'un roman, I am not a serial killer se penche sur un sujet intéressant et se pose en potentiel préquelle de Dexter. S'il en avait gardé le nom...
John Cleaver est un adolescent comme les autres. Ou presque. A ceci prés qu'il est conscient que son intérêt pour les monstres et les serial killer, ainsi que son attitude peu sociable font de lui un sociopathe. Mais il refrène constamment ses pulsions, notamment en travaillant dans la morgue avec sa mére. Lorsque des meurtres en série ont lieu dans sa ville, il se dit qu'il a toutes les chances de trouver le tueur...
Le film pose ainsi la question de ces adolescents, qui se sentent profondément différent, qui le sont même en comparaison de l'ordre établi. Sont-ils pour autant des monstres ? Et comment le gérent-ils ? Dans le film particulièrement, comment jouer de ses pulsions violentes ? Ou comment s'en servir ? Et tout au long de son heure 40, il étudie le sujet. En résulte un film posé, qui fait lentement monter la tension, qui charge l'ambiance jusqu'au dernier moment, celui où le fantastique peut doucement s'insérer dans le récit.
Jusque là, on aura profiter de la performance de Max Records, mais aussi de Christopher Lloyd. Parcequ'il est toujours là Doc Brown ! La ville se transforme en lieu infernal où le danger est présent, sans que l'on puisse savoir d'où il frappera. Tout concours ainsi à faire de ce film un authentique film de genre, sans débordement d'horreur ou de gore, simplement une traque passionnante jusqu'à la derniére scéne !