J'avais lu quelque part que cet essai était une lecture de poèmes écrits par le réalisateur. Eh bien, pas tout à fait : littéralement, c'est Sono Sion qui crie, crie, les parties à l'air et qui violente. Les gens, l'image, le son. Tout est torturé. Les mots, ses fragments de poésie, ses potes, ce qu'il en dit. C'est brouillon, ça fuse, ça expérimente.
Perso, j'ai trouvé le visionnage valable après avoir dépassé (durement) les vingt premières minutes.
Ce court-métrage est intéressant dans ce qu'il propose. C'est une œuvre à part entière. Pas qu'elle permette réellement de capter le personnage (bien barré) de Sono...en tout cas, elle vaut d'être proposée dans la filmographie du type juste pour ce passage : "J'avais dix-sept ans. Je ne peux pas oublier ce court voyage à Tokyo. Ces jours sont gravés dans ma mémoire. Quelques petites choses symbolisent Tokyo pour moi : les couteaux, les putes, les horloges. Les couteaux, les putes, les horloges."
Ceci dit, on comprend tout de suite mieux la directive prit par ses longs-métrages !