Inspiré de faits réels, I love you Philip Morris est loin, très loin d'être un simple film sur l'homosexualité. C'est avant tout une magnifique histoire d'amour. Il n'est pourtant pas chose simple de parler de ce sujet à Hollywood, et ce malgré le succès fulgurant du magnifique « Brokeback Mountain ». Et pourtant, les deux scénaristes de Bad Santa ont réussi à aborder ce thème avec légèreté et humour en arrivant finalement à faire passer l'homosexualité au second plan laissant place à l'alchimie incroyable entre les deux protagonistes. Ainsi nous nous habituons vite à l'originalité de cette histoire puisque, on peut le dire, il est peu courant de voir une histoire d'amour homosexuelle au cinéma.

« [...] Philip Morris » entre dès le début dans le vif du sujet. Premier plan : à l'article de la mort, Steven Russell (Jim Carrey) est allongé dans un lit d'hôpital. Et pourtant. On assiste parfois à du (très) grand Jim Carrey variant encore une fois ses éternelles mimiques nous permettant des grosses barres de rire. Et le film arrive alors à varier agréablement entre le rire et les larmes passant alors entre l'humour et le drame avec une facilité déconcertante. Ce n'est d'ailleurs ni réellement une comédie ni un film dramatique, mais simplement une histoire d'amour. Le scénario n'évite pas les différents clichés homosexuels mais les traitent avec légèreté et surtout sans tomber dans le mauvais goût. Et c'est probablement la réalisation impeccable (quoique parfois cliché) des deux scénaristes de Bad Santa qui nous empêche probablement de sombrer dans l'homophobie pure et la déprime totale.

Mais surtout, le point principal de I love you Philip Morris ce sont les deux acteurs principaux tout simplement époustouflants. Ewan McGregor est méconnaissable et on assiste probablement à l'un des meilleurs rôles de Jim Carrey, il est tout simplement impeccable, excellent et incroyable de crédibilité dans ce rôle d'arnaqueur homosexuel transis d'amour. Quand on lui demande ce que ça fait d'embrasser McGregor, sa réponse est « mais vous avez vu l'homme que c'est ? ». Reste que le scénario est parfois un peu trop tiré par les cheveux quoique très bien ficelé, rappelant avec plaisir « Attrape moi si tu peux ». Et nous ne sortirons pas indemne des 15 dernières minutes
AlexLoos
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le 3 mai 2010

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AlexLoos

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