Le moindre habitant se targue d’un passé de dealer.
Ces rues n’ont droit qu’à voir passer des dealers.
Même les buildings sans shops sentent la faillite venir.
La ville est trop endettée pour se payer de la poussière.
Elle moisit au soleil, sans autre témoin que les voitures.
Ramassis de voleurs drogués se volant entre eux.
À l’ombre des cigarettes, des gosses qui attendent.
Ville cernée de pasteurs prédateurs sexuels.
Quatre ans de prison pour quatre ans de viols, cheap.
Dans ce bouge même les boîtes de nuit ne sont plus que souvenir.
Rien d’autre à faire qu’attirer tout le sucre du monde.
Rues silencieuses, chacune comptant des prisonniers au loin.
Aucune blague au carrefour, même quand le clodo se réveille.
Ni skateboard, ni smartphone, pauvreté paisible de jour.
Les blanches se font grosses pour attirer plus de soleil.
Tous paralysés en sachant n’être que des statistiques.