Aïe, Robot

C'est pas si nul que dans mon souvenir, c'est déjà ça. Et maintenant que j'ai fini le premier du cycle robotique d'Asimov, j'ai quelques points de repère et je peux me permettre de dire en quoi c'est une mauvaise ou bonne adaptation. Trop cool.

Par exemple, le Dr. Susan Calvin, que j'imaginais un peu plus vieille et blonde à lunettes, bien plus piquante aussi, se retrouve interprétée par une charmante brune chouettement fringuée, aussi vide que la potiche qu'on lui a demandé de jouer. Contrat rempli.

Et là je vais parler de Will Smith, qui est étonnamment supportable (à prendre avec délicatesse quand même) ; bon là c'est pareil, il fait ce qu'on lui demande, il nous sort le grand numéro du flic qui fait pas confiance aux robots parce que y'a un truc super dark dans son passé, que t'apprends à la fin, et que tu te dis « Ah oui je comprends maintenant... », et que forcément, LUI, il sait qu'il se trame quelque chose...

En plus, il porte des Converses de la même année de réalisation que le film, il a une Audi spécialement faite pour lui, un pote-robot qui s'appelle Sonny, une moto qui utilise encore l'essence, et une chaîne stéréo manuelle, donc trop vintage, donc trop cool. Bon cette scène elle m'a tiré un sourire, j'avoue ; avant que la potiche lui touche son torse super musclé... Tu peux pas échapper à ce genre de scène malheureusement.

Je sais pas ce que vaux l'autre Tome dont c'est soi-disant inspiré. Mais là seule chose que je n'ai cessé de me dire durant le film, c'est qu'ils ont zappé Bogaert et compagnie, les scientifiques british qui auraient largement pu être utilisés pour un film un peu plus sérieux, plus réfléchi, plus complexe, plus ambigu ; on aurait même pu voir l'espace... Moins commercial, forcément.

Voilà, ça rempli son rôle de nanar du dimanche soir à merveille, avec des scènes d'action plutôt moches, des punchlines vues et revues, et comme d'hab', une belle histoire d'amitié.