En compétition au dernier Festival de Deauville, voilà un film qui n'a aucune date de sortie, salles ou DVD (uniquement sur les écrans américains fin 2015). C’est bien dommage car voilà une excellente chronique sur la dépression et la bi-polarité. C'est réalisé (par Adam Salky) et écrit (par Amy Koppelman, l'auteure du livre) sans concession. Une belle concision et une belle maitrise sur tous les plans. Sans compter une très belle photo. Budget minimum pour un tournage express, comme quoi...Une descente aux enfers sans retour possible, où tout (mariage, vie de famille, vie sociale...) est inéluctablement entrainé et détruit. Pas d'espoir, pas de happy end à l'américaine. C'est aussi parfois (souvent) ça la vie. Le film vaut aussi pour son interprétation impeccable. Je ne connaissais pas Sarah Silverman (apparemment actrice de comédie jusque là). Elle est ici impressionnante. Une des plus belles performances de l'année passée (elle a d'ailleurs été nommée aux Screen Actors Guild Awards aux cotés de quatre oscarisables 2016). Josh Charles (Le cercle des poètes disparus, Bird People), dans le rôle du mari, est aussi très bien. J'ai fini le visionnage bouleversé et en apnée totale. Un vrai choc pour un film passé totalement inaperçu. Quand on voit le nombre de bouses qui sortent chaque semaine, c'est à n'y rien comprendre (c'est sûr, ça rapporterait moins qu'un Marvel...). Un réalisateur et une actrice à suivre. I smile back me hante encore longtemps après l'avoir vu. C'est rare...
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