J'ai craqué parce qu'il y avait Sarah Silverman. Je la trouve belle. Et puis j'ai osé penser que ce serait une comédie dramatique. Pas vraiment en fait, c'est plutôt un drame misérabiliste.
Le scénario est assez pauvrement écrit. On adopte ici le point de vue d'un personnage qui passe son temps à s'auto-détruire et se comporter mal, donc à créer du conflit autour d'elle. Elle, elle ne résout rien. Les autres non plus d'ailleurs, les solutions arrivent parfois d'elle-même (le fameux pardon). Donc ces conflits on en fait rien si ce n'est les contempler, dès lors ça devient du misérabilisme. D'ailleurs, on ne s'intéresse à rien d'autre. Quand l'héroïne fait sa cure de désintox', j'ai cru que ça allait vraiment démarrer : le conversation avec le psychiatre sont intéressantes, mais trop brèves, et on ne ressent pas réellement d'échange entre les deux personnages. En fait, c'est le psy qui amène toutes les solutions et puis elle se casse... Ce n'est pas la méthode médicale qui m'a gêné, mais plutôt la méthode narrative !
Visuellement, c'est correct. Dommage qu'on ne profite pas davantage des formes de Sarah. En fait, c'est surtout un film pour acteurs. Car si le scénario est bidon, la mise en scène n''est pas particulièrement intéressante non plus. Disons que l'action se suit sans que ce soit désagréable. Tandis que les acteurs auront l'occasion d'émouvoir. Mais bon, Sarah n'est pas une très grande actrice et on la sent assez vite limitée. Son personnage n'aide pas, c'est sûr, mais sa prestation n'est pas mémorable non plus. En revanche, j'ai bien aimé la prestation de Josh Charles, même s'il ne fait pas d'étincelle ; disons qu'avec peu il parvient à faire quelque chose de bien.
La fin est un peu bizarre aussi. Je ne sais pas si c'est là ce que pense l'auteur de ce film... faut-il vraiment abandonner les junkies à leur sort ? Les chasser et les laisser se débrouiller ? En même temps, il est évident qu'on ne peut pas passer sa vie à essayer d'aider ce genre de personne, ce serait se détruire soi-même et ses enfants... mais d'un autre, dès le début on sent bien que le mec n'a pas envie de faire face à ses problèmes, il évite les discussions, il se contente de la mettre en désintox et puis de la récupérer quand il la pense clean. C'est assez bizarre et cela enfonce encore plus profondément le clou du misérabilisme.
Bref, pas vraiment un bon film ce "I smile back"
Bonus : https://image.noelshack.com/fichiers/2019/04/3/1548263738-i-smile-back.jpg