Des choses gentilles à dire sur ce film :

Comédie horrifique néozélandaise dans la lignée de Black Sheep, I Survived a Zombie Holocaust suit les mésaventures d’un jeune assistant de production/aspirant scénariste qui se retrouve, sur le tournage d’un film de zombies, à devoir affronter un réalisateur agressif, des problèmes de cœur, une équipe hostile, une demi molle et l’apparition de vrais zombies. Tout un programme... Malheureusement, pas toujours mené très rondement.

Niveau scénario, on est en pilotage automatique. Côté zombies, on est dans le schéma : un malade, deux malades, des événements étranges qui se succèdent dans l’indifférence (Shawn of the dead est passé par là), une épidémie et toute une armée d’infectés dont on se demande d’où ils sortent, jusqu’à une fuite en compagnie du type qui cache qu’il a été infecté et de celui qui l’assume et qui se sacrifiera héroïquement dans un gros boom. Côté romance, c’est en mode sourires timides et rapprochement, moment gênant et petite colère, rabibochage et fin heureuse. Une affaire qui pourrait rouler sauf que le récit s’enlise assez régulièrement ; certains axes parasitent plus la narration qu’ils ne lui apportent (la partie savant fou n’apporte strictement rien et la partie réalisateur qui souhaite mettre à profit l’invasion est, faute d’avoir été bien dessinée, au final plus lourdingue que pertinente) et les choses tournent en rond au point qu’il y a même des répétitions de comiques de répétitions...

Ce qui sauve le film, c’est que Guy Pigden n’a pas d’autre prétention que d’offrir un divertissement bis et fun et de se marrer un coup en passant rendant sympathique une production qui autrement aurait un peu manqué de mordant. Un gag un peu lourd sera rattrapé par le suivant et le film, globalement parlant, de prendre la forme d’une fuite en avant aux airs de silly walk qui alterne cabrioles, sessions de chat-bite et oui, bon, arrêts pour points de côté.

Les belles fulgurances du film sont souvent aidées par des personnages plutôt travaillés qui, pour être parfois caricaturaux n’en sont pas moins vraiment attachants : un héros ingénu qui porte un sac à dos aux bretelles ornées de symboles elfiques (Les nerds et la Nouvelle-Zélande sont les mamelles du Seigneur des anneaux) ; un ancien rugbyman qui peine à oublier ses exploits passés ; la star de film d’action aussi teubé que le personnage de gros bras qu’elle incarne, qui prend le bloc de zombies massés devant sa caravane pour de simples fans qu’elle éconduit de phrases passe partout et de gestes pressés avant de s’envoyer en l’air avec sa partenaire de jeu dont elle n’a même pas remarqué la mutation ; ou encore un accessoiriste fondu du bulbe qui dans un élan héroïque ne bute que des non-zombie, se la joue comme Schwarzy dans Commando en s’équipant dans un fast cut interrompu au moment de remonter la fermeture éclair de son gilet et, spoiler,

se mitraille malencontreusement la tronche parce qu’il n’a pas pris en compte le recul de son arme

(un des meilleurs gags)...

Malgré ses défauts, I Survived a Zombie Holocaust est une petite comédie horrifique pleine de sincérité que ses délires et sa bonne humeur arrivent à démarquer des palanquées de films de zombie mou et/ou sans réelle saveur. Le bas du haut du panier du catalogue « avec de la bière et des potes ça passe ».


Je veux jouer au bingo des clichés avec ce film

Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/i-survived-a-zombie-holocaust


Ou sinon, je regarde juste les 57 ingrédients du bingo de ce film parce que c'est trop cool


Personnage > Agissement

Passion > Se fait draguer – Se sentant observé·e, lance pour se rassurer : « Je sais que t’es là », « Arrête tes conneries » – Simule une pipe/branlette (gag/raillerie) – Stylé > Balance une petite phrase avant de tuer une personne (ou après) – Super pouvoir > Ce qui lui a été dit lui revient/reste en tête mot pour mot – Vie de merde > Vomit

Personnage > Caractéristique

Aspirant cinéacte qui propose son scénario à des professionnels/célébrités – Le nerd porte toujours des lunettes, des gilets sans manches et vit toujours chez sa mère – Passion > Nul en drague

Personnage > Citation

Réagit > « Holy shit ! » – Réfrène > « Wo-wo-wo-wo-wo ! » – Se plaint > « Je ne veux pas mourir »

Personnage > Héros ou héroïne

Fibre héroïque > Se sacrifie avec panache

Personnage > Interprétation

Applaudissement ironique – En fait des caisses – Théâtralise une anecdote

Personnage secondaire

Foule en délire > Concert, spectacle, manifestation sportive

Réalisation

Course-poursuite > Gros plan du pied sur la pédale d’accélération ou de freins – Cut au moment où une créature saute au visage d’une victime – Habillage > Incrustation de texte sur l’écran : lieu, date, heure, etc. – Plan rapproché d’un pied qui sort d’une voiture filmé au ras du sol – Plan > Inserts d’images de caméscope/smartphone/d’écrans de télé/vidéosurveillance – Reconstitution de souvenirs, récit, accompagnés d’une voix-off – Tension > Un poing sort des gravats

Réalisation > Accessoire et compagnie

Ambiance > Machine à fumée sur-exploitée – Arme > Clic au lieu du Bang – Labo > Un vrai labo possède toujours des ballons dans lesquels glougloutent des solutions colorées – Stylé > Bandeau/bandana autour du front – Stylé > Un flingue dans chaque main

Réalisation > Audio

Effet > Cri de Wilhelm

Réalisation > Surprise !

Faux suspense > Film dans le film – Tension > Menace qui apparaît dans le dos d’un personnage

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Calembour – Comique de répétition – Est éclaboussé·e par un fluide – Interprétation > Roule des yeux – Neutralise/évite sans s’en rendre compte l’agresseur qui s’approche de lui en tapinois – Quiproquo de situation

Scénario > Dialogue

À voix haute > Se parle – Phrase-choc

Scénario > Élément

Amputation pour stopper une contamination – Titre du film énoncé dans le film

Scénario > Ficelle scénaristique

Amour au premier regard – Cache qu’il/elle a été mordu·e ou contaminé·e – Faux suspense > Cri de passion, d’enthousiasme ou de comédie pris pour un cri de terreur – La chatte à Mireille – La personne qui sait la vérité n’est crue par personne – Mordu·e ou contaminé·e au vu et au su de tous et toutes – Pile-poil > Appareil électrique utilisé comme arme qui se débranche au moment clé – Plus de réseau téléphonique – Tension > Véhicule qui refuse de démarrer

Thème > N’importe quoi

Trop con·ne > Abandonne son arme sans raison

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Image dégradante > Nunuche – Objectification sexuelle > Nichons, fesses – Objectification sexuelle > Reluque une femme

Thème > Testostérone

Bagarre > Arme son fusil à pompe, dit une phrase choc, cut – Objectification viriliste > Corps musclé mis en valeur

---

Barème de notation :

  • 1. À gerber
  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais
IncredulosVultus
6

Créée

le 11 oct. 2024

Critique lue 13 fois

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