Ce court métrage d'une dizaine de minute montre le réalisateur Jay Rosenblatt s'occuper de sa toute jeune fille, jouer avec elle, la laver, la torcher, lui apprendre ses premiers mots (dada et mama) tout en essayant d'utiliser différents effets possibles.
En effet chaque "partie" du court métrage est annoncée par un carton donnant le nom de la technique qu'il allait mettre en avant, utiliser pour les quelques secondes à venir.
C'est assez amusant de raconter la vie de son enfant avec des techniques cinématographiques, avec du langage technique et ça fait sens avec le titre du film où il explique avoir été un réalisateur, maintenant il s'occupe de son enfant, mais si le réalisateur quitte le cinéma, le cinéma lui ne quitte jamais le réalisateur.
J'ai vraiment aimé la simplicité du dispositif, ce qui fait que pour une fois c'est pas gênant de voir un vieux film de famille qui n'aurait sans doute pas dû sortir du cadre familial et surtout lorsque la fille arrive à se déplacer, à marcher, à parler, ça semble être également une victoire pour le spectateur. Chaque scène dure juste ce qu'il faut pour ne pas lasser et être juste pertinente ce qu'il faut.
Ma préférée reste lorsqu'il montre à sa fille les petits pots au supermarché pour savoir lesquels il doit acheter et qu'elle choisit en les touchant.