I used to be darker nous raconte comment une adolescente paumée quitte subitement son Irlande pour aller chez sa tante et son oncle, aux états unis.
J'ai eu une frayeur. Pendant les premières 30 minutes, j'ai cru que je ne tiendrai pas devant ce film. D'abord parce que n'étant pas une adolescente, j'ai eu beaucoup de mal à me sentir proche de la folie et du désespoir de notre personnage féminin principal. Ensuite parce que c'est le bordel. Même si certaines scènes sont très bien réalisées, l'enchainement du reste est bordélique, et on se demande l'intérêt de ce que l'on voit à l'écran avec le reste de l'histoire et surtout pourquoi tout est mal coupé.
Mais il faut persévérer les amis. Je ne vous vendrai pas le film du siècle, les nombreux défauts du début ne sont que peu compensés. On n'est jamais vraiment proche de tous les personnages, aussi variées que soient leurs situations, et surtout l'ensemble fait déjà vu et revu. Les problèmes familiaux et les questions existentielles offrent peu pour un divertissement qui ne reposera surtout que sur la musique et quelques scènes où sont présents les sentiments.
Mais la musique est superbe. Tout le temps. Au milieu d'une fête ou dans le salon avec une guitare sèche, c'est très appréciable et on a beaucoup de plaisir à suivre tout ça surtout qu'une partie du scénario tourne autour de cet univers. L'ambiance pub, les lives, le style de musique, tout fait qu'on se sent bien, qu'on écoute attentivement et que le film se sauve tout seul. Il n'en deviendra pas culte, mais ça ne sera pas une daube.
Sans la musique, I used to be darker aurait été juste un énième film sur la crise adolescente.