Icare est, dans son exécution, un documentaire rappelant d'abord Super Size Me, mais dans l'univers du dopage sportif. Mais très vite, la quête de puissance d'un cycliste amateur (qui n'est autre que le réalisateur du documentaire lui-même) finit par l'emmener bien au-delà de ce qu'il pensait, dans des sphères de corruption d'état insoupçonnées.
À partir de ce point, c'est à dire une trentaine de minutes, Icare veut devenir plus qu'un simple documentaire. Il veut être un lanceur d'alerte, une pièce de théâtre dramaturgique ou s'oppose une lutte entre les institutions étatiques russes et le réalisateur du documentaire, accompagné de l'une des pièces de la machinerie soviétique : Gregori Dodchenkov.
À eux deux, ils tentent de faire tomber les masques, et si l'intention paraît d'abord noble, on s'étonne rapidement de la complicité entre les deux hommes et de la facilité qu'a Dodchenkov à divulguer autant de secrets. On comprend vite qu'une part de théâtre agite les différents échanges, ce qui nous amène à comprendre le cruel manque d'impartialité de ce documentaire, primé aux oscars qui plus est.
De plus, dans son envie d'être un véritable moment d'émotions permanent, Icare se perd rapidement, se laissant emporter par le flot d'événements internationals qui secouent les J.O, nous donnant à voir 1h55 de métrage bien longue et rébarbative.
Icare se sera donc brûlé les ailes, une fois de plus.