"Tiens c'est quoi le château qui est sur la colline, là haut" ?
Voilà ce qu'a dit une de mes amies l'été dernier lorsque j'ai eu la bonne idée d'en emmener quelques uns découvrir la région de mes ancêtres. Je lui pardonne, elle ne connaissait pas ( mais alors pas du tout ) la région. Parce que oui, cela fait 32 ans ( ou presque) que je vais en vacances l'été à 10 kilomètres de ce village, niché au cœur des gorges de l'Aveyron. De la famille par là-bas... Mais je ne vais pas vous raconter ma vie.
Le film de Jean-Henri Meunier rend exactement comment on se sent dans ce coin limitrophe du Tarn et du Tarn et Garonne, un endroit où coule aussi le Viaur, rivière préservée des très grandes pollutions. C'est à dire un endroit hors du temps, qui semble échapper à la folie de la vie moderne. Le moindre hypermarché, le moindre hôpital est à 25 kilomètres au minimum. Et bonjour les routes pour y aller, notamment en hiver. Mais les gens vivent vieux, très vieux, en témoigne la centenaire qui sera le fil rouge du film. On se demande même s'ils ont Internet, dans ce coin de campagne, dominé par le château (oui, celui sur la colline du titre), tant l’authenticité du film se ressent. Des gens humbles, mais sympathiques. Témoins et gardiens de l'histoire du village. Une chose que le tourisme n'a pas réussi à abîmer. Le film est comme la mentalité du lieu : ici, on a le temps. Pas de coupe ou de montage brut façon clip. Et la galerie de personnages dévoilés ne fait que renforcer les impressions. Ici Najac, à vous la terre, c'est encore mieux que le meilleur des Strip Tease.
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