Le temps béni des colonies

Comme le titre du film l'indique, il est ici question de relation familiale. Parents - Enfant, Grand Parents - Parents - Enfant. Enfant - Parents - Grand Parents - Enfant - Parent - Voisin - Voisins - Copains - Parents - Humour.

Blague à part, cette comédie sociale bien faite nous prend à contre pied avec un sujet somme toute classique (celui de l'adoption ndlr) mais bien retravaillé, d'un point de vue différent. Politiquement correct mis de côté, nous avons tous l'image de ces parents blanc adoptant un petit d'origine étrangère, d'une couleur de peau différente à la norme caucasienne. Ici Lucien Jean Baptiste nous prend au dépourvu en inversant les rôles. Qu'en est-il d'un petit blanc adopter par des parents noirs ?
repose là toute l'intrigue tragico-comique du film. Comme à son habitude, le cinéma français nous plombe un scénario rudement bien mené et des gags en veux tu en voilà

J'apprécie grandement (à titre personnel évidemment) le comique de répétition dont ce film est friand. En effet, les quatre vingt quinze minutes composant ce film constitue grosso modo en une suite quasi arithmétique de blagounettes et réactions improbables et variés de la famille, du voisinage et des amis à la découverte du mignon petit Blanjamin (comprendre Benjamin dans le film)

Le casting est tout de même réussi, Zabou Breitman est très impressionnante dans son rôle d'assistante sociale pincée. Un rôle qui lui sied à ravir. Un petit caméo de Laurence Oltuski qui en l'espace de 20 secondes nous fait comprendre ce qu'est le cinéma comique français. Merci madame !
Je remercie le réalisateur d'avoir invité Michel Jonasz au casting, qui a certes un petit rôle, mais fort sympathique.

+1 pour le personnage de Vincent Elbaz me rappelant mes folles années à l'université de Rennes 2.

L’œil de l'expert: L'aspect social du film, le traitement majeur des différences socio-économiques, la plongée dans la crise social des populations immigrés dans un des ghettos parisien me fait voir ce film comme un prolongement quelque part de "La haine"