La critique comporte des spoilers.
Comme son père (Bill Nighy touchant dans l'un de ses plus beaux rôles) et tous les hommes de sa famille, Tim peut voyager dans le temps. Mais à reculons seulement et dans des intervalles déterminés par les naissances : le voyageur ne pourra pas remonter plus loin que la naissance de son dernier enfant. Idée magnifique où le futur fait le deuil du passé.
Le scénario est d'une richesse folle et d'une intelligence rare. Profonde réflexion sur le temps et sur la manière dont nous le vivons. Les acteurs, du premier au dernier petit rôle (il n'y a pas de petits rôles), sont tous parfaits.
La mise en scène, très belle, très fluide, épouse parfaitement le propos du film et sait se faire discrète quand il le faut.
Une séquence particulière fera date dans ma mémoire : celle où Tim apprend que sa femme Mary veut un troisième enfant, et qu'il comprend que les portes du passé, antérieur à la future naissance donc, lui seront fermées à jamais. Et avec elles, les visites qu'il donnait à son père, mort depuis. Bouleversant. 7 cœur.