Tim, interprété par Domhnall Gleeson, a le pouvoir de remonter le temps. En réalité, il peut simplement revivre des évènements de sa vie passée.
La notion de temps est présente en permanence dans le film, que ce soit dans sa construction, le récit où les paroles d’une chanson. Avec son personnage, le réalisateur Richard Curtis met en avant la volonté perpétuelle de l’Homme à vouloir remonter le temps. En effet, il est dans la nature humaine de souhaiter fréquemment revenir en arrière, soit pour changer le cour des choses, soit par pure mélancolie. Ce souhait diaphane qui transparait tout au long du film nous apparait près du réel, et ce malgré de nombreux éléments de fantaisie. Cela est d’ailleurs accentué par les choix de mise en scène et l’absence notable de musique aux sonorités fantastiques.
Curtis a effectivement choisit de donner un ton plus réaliste à son film et de minimiser le fond fantaisiste. En réalité ce pouvoir de voyager dans le passé lui permet de nous délivrer un message, ou plutôt un conseil sur la manière de vivre nos vies, conseil que Tim, à l’instar du spectateur, apprendra de son père.
Avec ce film, Curtis nous présente non pas une simple comédie romantique ou fantastique, mais plutôt un film réfléchit sur le rapport conflictuel entre l’homme et le temps, une fable sur un homme ordinaire auquel chacun peut s’identifier, même si ce n’est que pour un instant.