C‘est à Il était une fois en Chine qu’on doit le retour en grandes pompes du kung-fu et la visibilité internationale de Jet Li. En 1991, Tsui Hark est un cinéaste reconnu mais aucun de ses films ne se distingue encore. Il était une fois en Chine va lui aussi le consacrer comme un maître de l’épique et du cinéma d’arts martiaux. Après ce retentissant Fei Hung, il travaillera avec Van Damme sur des produits comme Piège à Hong Kong. Plus récemment, il a signé Seven Swords.
Bien sûr les exploits de Jet Li et de ses acolytes se déroulent dans un contexte historique, celui de la Chine acculée à la modernité à la fin du XIXe. Il y a plus déterminant, c’est la verve burlesque, voir farfadesque, du film. L’humour farces et attrapes occupe une trop grande place, les arts martiaux y semblent presque subordonnés. À cause de ce ton folklorique et second degré, on suit, sans s’ennuyer mais sans vraiment y être. Les chorégraphies sont grotesques, d’ampleur, flirtant avec la féerie. Un travail de haute voltige est exécuté sous nos yeux. Dommage que le programme soit réduit à une simple dimension pittoresque. Pour les adeptes, il y aura cinq suites.
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