Mi-conte, mi-film de casse, mi-moules
Il y a bien sûr des vannes belges qui m'échappent, ou des trucs censément français qui me dépassent encore plus. Il y a ce scénario improbable qui s'embarrasse de réalisme dans des détails pour se foutre de la tête de notre suspension d'incrédulité pour le plus gros. Il y a ce rythme inégal et ces moments mous. Oui mais il y a aussi une franche bonne humeur, un gros tas de bêtises bien sympathiques et des acteurs qui me font rire par leur gestuelle plus encore que leurs répliques.
Alors tant pis si Jessica semble ne plus nourrir son chat, si on se contrefiche de ses mystérieux RDV, que plein de cas personnels ne se "résolvent" pas, qu'on ne comprend pas à quoi sert la femme-partie-avec-le-flamand, que les bijoutiers de la place Vendôme prêtent des millions en diamant à n'importe qui et que seul Stéphane Bern soit capable de savoir quel prince existe ou non en Belgique. On met ça sur le double compte conte de fée/facilité et on se contre-centre sur l'aspect comédie et film de casse pot-pourri à plan pourri. Même là, ce n'est pas forcément toujours réussi mais il y a une véritable volonté de varier les supports, les blagues, et de ne pas se fermer aux novices en "belgitude".
Mélangeant plusieurs genres, "Il était une fois une fois" fait revenir à la bière un sachet de clichés pour mieux les resservir frits. Ecoutez, pour une soirée familiale, il ne faut pas bouder son plaisir. On est entre pays amis, on se ressert et on boira du vin une autre fois, une fois.