Faut-il mettre en danger la vie de huit hommes pour un seul ? C’est la question que pose Steven Spielberg dans “Il faut sauver le soldat Ryan”. Nous sommes le 6 juin 1944 et les Américains viennent de débarquer en Normandie. Alors que le capitaine John H. Miller vient de perdre une grande partie de sa compagnie, on lui donne l’ordre de ramener sain et sauf un soldat dont les trois frères ont déjà été tués au combat. Le cinéaste reconstitue la guerre avec intensité. Entre les champs à perte de vue, les corps mutilés et la peur sur les visages, il rend hommage à ses compatriotes venus en France pour mourir. Mais si rien n’échappe à la caméra, Spielberg se concentre surtout sur le portrait de ces hommes perdus entre les ordres supérieurs et leur propre réflexion. Bien plus qu’un film de guerre, “Il faut sauver le soldat Ryan” ouvre le débat sur la nature profonde du patriotisme.