Il ne faut jurer de rien ! par Moltes
Merci pour lui et pour le cinéma français en général, Jean Dujardin a un jour rencontré Michel Hazanavicius qui le fera jouer dans une des meilleurs comédies française de tout les temps (OSS 117 au Caire et à Rio) et dans un film muet noir et blanc (The Artist (2011)) qui consacrera l’acteur français au niveau mondial. Parce que Jean Dujardin, sans cette rencontre, aurait pu toute sa carrière gâcher son talent dans ce genre de films qu’est Il ne faut jurer de rien.
En même temps, je ne m’attendais à rien de moins au vu de la tête joufflue de Gérard Jugnot et celle bécasse de Mélanie Doutey. Un rapide coup d’oeil plein d’espoir sur le nom du réalisateur ne changera rien, Eric Civanyan, illustre réalisateur en provenance de la télévision, ayant à son actif quelques episodes de avocats et associés, l’amour aller-retour avec Garou ou encore une nounou pas comme les autres avec Mimi Mathy… Ghetto quoi!
Bon et puis voilà… On se lance… On presse "play"… Et la daube est là… Devant vous… Entrain de tomber dans tous les clichés de la daube, comme seule une vraie daube sait le faire. En fait on a l’impression que les mecs ont voulu faire un film sérieux, hyper bien foutu, en s’appliquant bien à se renseigner sur wikipédia à propos de l’époque durant laquelle le film se déroule, avec un petit côté politique et (oulala!) engagé. Ma théorie serait qu’à la fin du montage, les mecs se soient dit: "Putain les gars c’est une vraie merde qu’on vient de chier là, faut absolument faire passer ça pour une comédie ou on va se faire lyncher…" Et voilà le drame historique rangé dans la rubrique comédie.
Or à défaut d’être une bonne comédie, Il ne faut jurer de rien est une excellente parodie. C’est tellement mauvais, qu’au début on ne peut que se tordre devant tel spectacle. Au début du moins… Ensuite on ne rigole plus mais on vomit plutôt sur le crâne de Jugnot et sur ce film qui pue la vieille comédie française à deux sous. C’est en dessous de tout, rien à sauver et surtout mal au coeur de voir Jean Dujardin là dedans… A se demander comment des mecs comme Eric Gnangnan peuvent avoir le droit de faire du cinéma et comment on peut sortir ce film en salle? A côté, un film comme Mais qui a frappé? (2009) des Productions Kajapcs ( à voir absolument), aurait amplement mérité d’être distribué dans la plupart des cinémas de France… Mais que voulez-vous! Un jour les "vrais", les mecs du ghetto prendront le contrôle et on enverra les types qui ont fait ça en prison, à leur place.
Voilà donc juste pour vous dire que si vous avez l’occasion un jour de ne pas regarder Il ne faut jurer de rien, faites le! Dès que vous avez 1h30 à tuer, essayez de ne pas le voir!